supporter en zone grise...
Publié : dim. 20 mars 2016 11:27
… et, plus la zone est grise, plus le Grenat est à l'ombre.
Tu as l’habitude de manger avec tes potes après le match mais ce premier acte aux Vernets s’est tellement éternisé que tu t’es endormi l’estomac vide et noué par le score (0-5).
Dure, dure la vie de supporter.
On en venait presque, à la sortie de cette parodie de hockey à regretter de ne pas être un supporter apaisé de notre ex-succursale.
Tous les restaurants avaient fermé la cuisine.
Ce match tronqué avait eu des engagements, finissant dans les pieds du zébré, qui duraient le temps d’aller pisser trois fois pour un des cinq cents supporters qui manquaient aux Vernets, tristes absents restés à la maison; des nombreuses interruptions ou temps morts, des interminables délibérations, sans cesse, pour finalement expédier sur le banc les nôtres et laisser de vils provocateurs en rire sous cape, leurs coups bas adoubés par l’arbitrage et le rythme de jeu des Grenat cassé.
Heureusement, lors de ce match, il faut leur rendre justice, on a aussi vu chez Lugano des Scandinaves très techniques, des Suisses prometteurs comme Hofmann, Bertaggia aussi et, encore, cet excellent Brunner confortés par un très bon portier letton qui aurait pu remercier Romy de sauter par-dessus sa crosse fautive.
On n’avait donc pas besoin de tout ce cirque orchestré par Lapierre, un joueur qui passe d’un club à l’autre car sa réputation d’équipier dans le vestiaire est aussi bonne que celle sur la glace. C’est tout dire. Le parfait « guy » (on parle « McSorley ») à détester en play-offs.
Merci à lui de jouer ce méchant qui fait le buzz.
Le lendemain, ébouriffé et les yeux cernés, tu te réveilles en pensant au prochain duel de tes héros. Cela te stresse dès le lever alors que tu as mal dormi, épuisé par des cauchemars flippants dans un décor peint par le Douanier Rousseau où tout de noir et blanc vêtus, dix horribles joueurs Luganais, composés de panthères noires et de zèbres, agressaient quatre Grenat survivants (deux expulsés dont un pour le match).
Rien ne s’arrange quand tu prends ton petit déj et avales tes tartines de Cénovis de travers en épluchant tous les journaux du matin où tu apprends les nouveautés de l’inique unique venu d’ailleurs, cet homme qui joue nos matches sur le tapis vert (le comble du patineur ?)
Après les leçons d’anatomie à la sauce nord-américaine, voilà que ce juge à casseroles n’en fait qu’à sa tête (qu’à son épaule ?) et nous demande plusieurs jours pour juger et verbaliser ce que tout le monde a vu et prendre une bonne décisions (en mangeant des popcorns ?) Trop.
Rod mis au repos forcé a dû apprécier. Slater non moins lui qui aura le temps de comprendre la leçon : il vaut mieux mettre des coups bas, provoquer en douce comme Lapierre pour rester tout un match sans aller sur le banc.
Quant à Rubin, on l’aime trop pour lui souhaiter de revenir trop vite, même capitonné en Hannibal Lecter, pour se faire casser impunément et définitivement.
Là-dessus, supporter, tu es obligé de rester à la maison le moral dans les pantoufles car pas de véhicule affrété par le club ( ?) pour Lugano pour ceux-là même qui sont pourtant allés partager la victoire clef à Fribourg lors de cet acte II mémorable et ce dans trois cars complets.
Alors c’est au fond du sofa que tu suivras ce deuxième acte au Tessin, la peur au ventre, appréciant au passage les commentaires - à l’unisson de tes idées zébrées de noir - que font les Laurent Antonioli ou encore Philippe Ducarroz et Maïque Pérez à la table, pour téléclub. Merci à eux de dire tout haut ce qu’on pensait tout bas.
On ne parlera pas de l’éminence grise des arbitres, ce Rochette dont certaines analyses sont bonnes à entendre mais on dira que plus la zone grise qui lui est chère est mise en avant plus le Grenat est mis à l’ombre.
Ce, de la pénalité de Fransson qui a failli nous tuer définitivement pour ce 1 à 0 assassin (merci les zébrés) à cet excellent Douay qui partait
seul en contre stoppé net par un hors-jeu fantaisiste en passant par les charges qui ont failli sortir du jeu Loeffel ou D’Agostini, méchamment.
Merci donc à Tom Pyatt toujours là, aux joueurs de Jacquemet à Gerber en passant par Kast, Iglesias ou Traber qui donnent tout. On peut fêter la victoire et se prendre un bon dimanche paisible, sans passer pour de mauvais perdants (ou presque)
Ca va être chaud mardi : un enfer promis aux Vernets.
Ressussités, on dit merci à une vraie équipe de play-offs, qui a su se faire mal tout en restant zen comme ce bouddha rougeoyant à l’indice de protection « too low » qui la dirige. Est-ce bien toujours le McSorley ?
Merci à cet Antonietti au patinage de plus en plus gracieux et léger.
Va-t-il se tourner vers l’artistique ? Certains le craignent mais nous on l’aime trop quand il nous éjecte de joie de nos fauteuils, Eliot.
En ce premier jour de printemps ensoleillé, on lève notre gourde à Goran et à vous tous les gars pour avoir eu le cran d’aller chercher la victoire là-bas, dans l’adversité, en vraie équipe.
Et on va chercher ce Graal Forza !
Jean-Pierre Meylan
Plein Champs Puplinge.
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Tu as l’habitude de manger avec tes potes après le match mais ce premier acte aux Vernets s’est tellement éternisé que tu t’es endormi l’estomac vide et noué par le score (0-5).
Dure, dure la vie de supporter.
On en venait presque, à la sortie de cette parodie de hockey à regretter de ne pas être un supporter apaisé de notre ex-succursale.
Tous les restaurants avaient fermé la cuisine.
Ce match tronqué avait eu des engagements, finissant dans les pieds du zébré, qui duraient le temps d’aller pisser trois fois pour un des cinq cents supporters qui manquaient aux Vernets, tristes absents restés à la maison; des nombreuses interruptions ou temps morts, des interminables délibérations, sans cesse, pour finalement expédier sur le banc les nôtres et laisser de vils provocateurs en rire sous cape, leurs coups bas adoubés par l’arbitrage et le rythme de jeu des Grenat cassé.
Heureusement, lors de ce match, il faut leur rendre justice, on a aussi vu chez Lugano des Scandinaves très techniques, des Suisses prometteurs comme Hofmann, Bertaggia aussi et, encore, cet excellent Brunner confortés par un très bon portier letton qui aurait pu remercier Romy de sauter par-dessus sa crosse fautive.
On n’avait donc pas besoin de tout ce cirque orchestré par Lapierre, un joueur qui passe d’un club à l’autre car sa réputation d’équipier dans le vestiaire est aussi bonne que celle sur la glace. C’est tout dire. Le parfait « guy » (on parle « McSorley ») à détester en play-offs.
Merci à lui de jouer ce méchant qui fait le buzz.
Le lendemain, ébouriffé et les yeux cernés, tu te réveilles en pensant au prochain duel de tes héros. Cela te stresse dès le lever alors que tu as mal dormi, épuisé par des cauchemars flippants dans un décor peint par le Douanier Rousseau où tout de noir et blanc vêtus, dix horribles joueurs Luganais, composés de panthères noires et de zèbres, agressaient quatre Grenat survivants (deux expulsés dont un pour le match).
Rien ne s’arrange quand tu prends ton petit déj et avales tes tartines de Cénovis de travers en épluchant tous les journaux du matin où tu apprends les nouveautés de l’inique unique venu d’ailleurs, cet homme qui joue nos matches sur le tapis vert (le comble du patineur ?)
Après les leçons d’anatomie à la sauce nord-américaine, voilà que ce juge à casseroles n’en fait qu’à sa tête (qu’à son épaule ?) et nous demande plusieurs jours pour juger et verbaliser ce que tout le monde a vu et prendre une bonne décisions (en mangeant des popcorns ?) Trop.
Rod mis au repos forcé a dû apprécier. Slater non moins lui qui aura le temps de comprendre la leçon : il vaut mieux mettre des coups bas, provoquer en douce comme Lapierre pour rester tout un match sans aller sur le banc.
Quant à Rubin, on l’aime trop pour lui souhaiter de revenir trop vite, même capitonné en Hannibal Lecter, pour se faire casser impunément et définitivement.
Là-dessus, supporter, tu es obligé de rester à la maison le moral dans les pantoufles car pas de véhicule affrété par le club ( ?) pour Lugano pour ceux-là même qui sont pourtant allés partager la victoire clef à Fribourg lors de cet acte II mémorable et ce dans trois cars complets.
Alors c’est au fond du sofa que tu suivras ce deuxième acte au Tessin, la peur au ventre, appréciant au passage les commentaires - à l’unisson de tes idées zébrées de noir - que font les Laurent Antonioli ou encore Philippe Ducarroz et Maïque Pérez à la table, pour téléclub. Merci à eux de dire tout haut ce qu’on pensait tout bas.
On ne parlera pas de l’éminence grise des arbitres, ce Rochette dont certaines analyses sont bonnes à entendre mais on dira que plus la zone grise qui lui est chère est mise en avant plus le Grenat est mis à l’ombre.
Ce, de la pénalité de Fransson qui a failli nous tuer définitivement pour ce 1 à 0 assassin (merci les zébrés) à cet excellent Douay qui partait
seul en contre stoppé net par un hors-jeu fantaisiste en passant par les charges qui ont failli sortir du jeu Loeffel ou D’Agostini, méchamment.
Merci donc à Tom Pyatt toujours là, aux joueurs de Jacquemet à Gerber en passant par Kast, Iglesias ou Traber qui donnent tout. On peut fêter la victoire et se prendre un bon dimanche paisible, sans passer pour de mauvais perdants (ou presque)
Ca va être chaud mardi : un enfer promis aux Vernets.
Ressussités, on dit merci à une vraie équipe de play-offs, qui a su se faire mal tout en restant zen comme ce bouddha rougeoyant à l’indice de protection « too low » qui la dirige. Est-ce bien toujours le McSorley ?
Merci à cet Antonietti au patinage de plus en plus gracieux et léger.
Va-t-il se tourner vers l’artistique ? Certains le craignent mais nous on l’aime trop quand il nous éjecte de joie de nos fauteuils, Eliot.
En ce premier jour de printemps ensoleillé, on lève notre gourde à Goran et à vous tous les gars pour avoir eu le cran d’aller chercher la victoire là-bas, dans l’adversité, en vraie équipe.
Et on va chercher ce Graal Forza !
Jean-Pierre Meylan
Plein Champs Puplinge.
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