FalconFangs a écrit :Je n'y connais pas grand-chose non plus, mais la technique pour installer le power-play que je vois pratiquement à chaque fois me semble un peu aléatoire: balancer le puck dans la zone de défense adverse le long des bandes, puis aller au contact pour tenter de le récupérer... ce qui prend en moyenne 20 secondes, alors en plus si l'adversaire s'empare du puck cela fait beaucoup de temps perdu.Pourquoi ne pas simplement avancer en faisant des passes, un peu comme en situation de jeu 'paritaire' (ça s'appelle comment le 5 vs 5?) ?
Bon point. Premier problème de notre powerplay; l'entrée de zone. Deux manières pour rentrer en zone offensive, la première qu'on appelle "dump and chase" (la manière que tu a décrite, on balance le puck et on espère être assez rapide et/ou gagner les duels aux bandes pour gagner la possession) où alors rentrée de zone "classique" avec possession.
J'ai l'impression que notre équipe utilise surtout la première méthode. Est-elle mauvaise ? Je pense qu'elle a un plus bas de taux de réussite, mais qu'en même temps elle minimise le risque de contre. La deuxième me parait plus audacieuse, car se joue directement sur le duel technique à la ligne bleu (avec un risque immédiat de contre), mais qu'en revanche sitôt passé la ligne bleu, le boxplay adverse est plutôt desorganisé et le temps que le carré prend à se former laisse plus de temps et de place au powerplay pour s'installer correctement.
Peut-être les boys devraient-ils plus se faire confiance et essayer plus souvent la deuxième méthode ?
(le 5 vs 5, à mon sens on appelle ça jouer en "égalité numérique". En anglais, on dit "even strength").
Taupe a écrit :A mon avis, on peut exclure le personnel : Pothier jouait en power-play avec Washington, Hecquefeuille en met presque 1 par match avec les bleus, Bezina a été aligné pendant ces mondiaux en power-play, et franchement, ça fait des années que le power-play est improductif, quels que soient les joueurs impliqués (Kolnik, Ritchie, Rubin, Salmelainen, Trachsler, Deruns, Savary, Walsky, Fritsche, Vampola, Park, Toms, Gobbi, Höhener, Mercier, Pothier, Bezina, Hecquefeuille, Law, Aubin, Meunier, F. Conz, Horava, Lerg, Beech, Fata, Simek, Rivera de ceux dont je me rappelle)... Donc des mecs qui tirent fort, des bons passeurs, des artistes, des gratteurs, des cherche-merdes, mais ça n'a rien changé.
Je pense que le personnel n'est pas l'unique responsable de la méforme de notre PP, mais qu'il a forcément un impact. Chaque joueur a ses points forts et ses domaines où il est moins confortable, et à ce titre, suivant le type de powerplay et la place du joueur dans le schéma, la qualité nécessaire n'est pas la même. Je ne pense pas qu'il faut des qualités génériques pour que des joueurs soient efficaces dans un PP. Par exemple, je pense qu'il est préférable d'avoir un très bon passeur plutôt qu'un très bon gratteur le long des bandes. Autre exemple, le où les joueurs sensés faire du trafic et capter les rebonds/déviations doivent seloin moi possèder un bon gabarit, être robuste et avoir de bonnes mains sans forcèment être des snipers et avoir un tir incroyable.
Nous n'avons pas des manches, je pense que en regardant le contingent actuel (même avec ses zones d'ombres), il y a clairement du personnel pour remplir toutes les différentes tâches du powerplay. Ensuite, il est vrai que l'on a pas des joueurs ultra-dominants qui peuvent, rien qu'à leur talent, animer un powerplay tout seul (Sikora, Rintanen, ..). Le talent est suffisament là pour que ça fonctionne, mais malheureusement je ne pense pas que l'on peut se reposer uniquement dessus.
Taupe a écrit :Finalement, j'ai surtout l'impression que le power-play est immobile : on n'arrive pas à faire bouger le box adverse de manière à avoir un homme qui ait le champs libre devant les goals.. Les joueurs tergiversent, ne prennent pas leur chance.. Parfois, on ne tire que 1-2 fois en 2 minutes de power-play et on est plus dangereux en box-play : la différence, à mon avis, c'est qu'en box-play, les gars jouent en mode survie : ils gardent le puck 2 secondes maximum, ont la trouille de le perdre, et vont le plus vite possible au but.
deLo82 a écrit :Ah mon avis, c'est le système de McSorley qui ne va pas trop. Que voulez-vous, on a l'un (si ce n'est le) meilleur box play de la ligue, alors comment voulez vous que ça marche aux entrainements plus sérieusement, de mon point de vue, je trouve que le puck ne tourne pas assez vite et certains joueurs reste trop statique à attendre le puck.. des passes pas très précises qui permettent pas de one timer, ou des shoots qui tardent à partir.. après voilà, c'est toujours plus facile de parler quand on est pas sur la glace.
gilles74 a écrit :Dans un power-play, l'important à mon avis est de ne pas être "conventionnel". Il faut au contraire surprendre l'adversaire. Faire tourner la boite est une chose, la décaler en est une autre...L'exemple à suivre pour moi a été ce premier power-play du match France-Suisse, où Da Costa a marqué après une passe peu conventionnelle qui a surpris la défense suisse qui se décalait, et qui pensait que le puck allait circuler de gauche à droite....On connait la suite!
Vous mettez le doigt sur ce qui est, à mon sens, la raison la plus importante du manque d'efficacité. Un powerplay se doit de surprendre. Et un bon moyen de surprendre en hockey est de laisser la créativité des joueurs prendre le dessus. Jouer avec du desespoir, se montrer plus audacieux, moins conventionnels. Concrètement, ça voudrait dire assouplir le système, l'ouvrir. On voit très rarement les defenseurs effectuer des rotations avec les ailiers le long des bandes (risqué oui, mais c'est pourtant un mouvement qui permet d'ouvrir beaucoup de choses), on voit trop rarement la formation évoluée (formation en parapluie, formation "classique" avec deux défenseurs à la bleue, flanc refusé, etc.). Il faut en permanence être en mouvement jusqu'à ce qu'une opportunité s'ouvre. Oui facile à dire. Mais si on est ici sur ce forum, c'est bien pour avoir le plaisir de ce genre de conversation qui n'engage à rien, non ?
