Second déplacement de la saison seulement et l'idée d'aller à Berne en net regain de forme en ne jouant qu'avec 4 étrangers de notre côté n'incitait guère à l'optimisme délirant, j'avais d'ailleurs hésiter à y aller mais quelle excellente idée d'avoir finalement choisi d'y aller
Déjà, un déplacement à Berne reste toujours un grand moment de bonheur en premier lieu car leur buvette est top et la gentillesse du personnel est juste number one pour moi ce d'autant plus que deux ans de Covid sans pouvoir y retourner, retrouver les sourires et échanger quelques mots, c'est déjà le début du bonheur alors si on y rajoute une portion de frites...
Ensuite, et j'en rigolai encore avant le match, voir la PostFinance se vider en deux minutes chrono lors des défaites a toujours un petit côté jouissif et ce soir, on doit être dans le top 3 de l'évacuation
Bon, premier tiers, bof, bof, bof... on s'est bien fait chier, pas de rythme et il faudra juste une petite touche d'arbitrage made in ligamafia pour se dire que ça va pas être simple pour les deux tiers suivants...
Tuer d'entrée un 3c5 et on se dit que pourquoi pas, sur un malentendu... et hop, un pénalty plus tard, une pénalités et 17 secondes plus tard, 2-0 affiché, le SCB est lancé, on va s'effondrer et on va passer la soirée à jouer in infériorité numérique et pas le temps de finir d'imaginer les prochaines minutes que le premier goal de l'espoir arrive... avant un remake, une pénalité, 11 secondes et à nouveau deux goals de retard...
Après six pénalités contre nous, première pénalité de notre côté et on se dit que le PP marchant plutôt bien cette saison, l'idée d'un malentendu refait surface et 33 secondes suffisent à recoller à un but de retard. On reste dans la course et on commence à avoir l'impression que le GSHC commence à jouer un peu plus vite et à sérieusement gêner les bernois.
Encore 8 secondes à la pendule pour une deuxième pénalité bernoise, et de dire à mes voisins, hier soir, il a fallu 6 secondes, 8 secondes, c'est largement suffisant... dont acte, 5 suffiront pour égaliser, 3 à 3 et vingt minutes à jouer...
A peine commencé le 3ème tiers, Winnik se dit que si il porte le maillot de topscorer ce soir, ce n'est pas seulement en raison de l'absence du "titulaire" mais également parce que malgré les années, il reste un redoutable attaquant et hop, on vire en tête pour quelques 4 minutes seulement, 4-4 et un gros quart d'heure à jouer, on se dit que ça va partir en couilles et tel le le Messie (pas celui qui joue au PSG), Richard de nous nettoyer la toile d'araignée, l'araignée qui si trouvait et d'allumer le kop genevois et lorsque Antonietti ajoutera le 6ème, le volume sonore dans le parcage visiteurs de rappeler à quel point le public de Berne peut être silencieux...
Evidemment qu'il fallait bien que Berne revienne au score presque dans l'enchainement et du coup, les dix dernières minutes à jouer allaient être très longues et la sortie du gardien à presque 3 minutes de la fin seront des minutes qui ont rallumé la flamme, celle de ces émotions incroyables qui dans les années à venir feront que l'on pourra dire "j'y étais" !
Le but dans la cage vide à 12 secondes de la fin lancera la marche des lemmings en direction de la sortie, deux minutes chrono pour vider la patinoire plus tard et c'est dans une patinoire remplie à majorité de genevois que Pouliot sera acclamé et ce dernier de remercier ceux/celles présent-e-s ce soir de janvier 2023.
Alors oui, je fais partie de ceux qui trouvaient que cette saison, malgré notre classement et le niveau de jeu parfois pratiqué, restait une saison sans grande émotion... hier soir, après un match assez indigeste, le guichet fermé et la victoire contre le LHC avait redonné un petit goût d'émotion mais je ne savais pas encore que hier, ce n'était que l'apéro
Les puristes diront qu'un match qui se termine avec 12 goals n'est pas normal à ce niveau... mais ce soir, l'équipe visiteuse n'était pas normale non plus, je viens de retrouver ce petit truc qui manquait depuis le début de la saison, cette sensation étrange qui n'a pas de mot, ce sentiment où être genevois et défendre ses couleurs prend toute sa signification, fier et tout simplement heureux de cette soirée
Le pire, c'est que ce n'est que maintenant que je vois qui sont les marqueurs et passeurs ce soir car ce soir, ce n'était pas des joueurs sur la glace mais une équipe et ça, c'est une sacré différence !
Un peu long... surement moins que les trois dernières minutes du match
